Quand la Chine se grippe, le monde s’alite


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  • Avec l’épidémie du Coronavirus, on se rend compte de la dépendance de la planète envers la Chine. Des pseudo-discours de souveraineté à la mords-moi le noeud font pâle figure à la réalité de la société occidentale.


    Avec l'épidémie du Coronavirus, on se rend compte de la dépendance de la planète envers la Chine. Des pseudo-discours de souveraineté à la mords-moi le noeud font pâle figure à la réalité de la société occidentale.
    Photo by Bannon Morrissy on Unsplash
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    Les réactions sont étranges face à l’épidémie du Coronavirus. Certains se jettent dans la rue en hurlant à la fin du monde. Le fou de Tintin a enfin trouvé son heure. D’autres peuvent revêtir leur cape de raciste XXL pour dégueuler une sinophobie alors que le même crétin va faire ses courses hebdomadaires sur Aliexpress. C’est une occasion de critiquer le mode culinaire des chinois, leur proximité et même leur manque d’hygiène. On voit clairement qu’on a oublié de balayer dans les appartements de nombreux parisiens. Les américains semblent plus que jouissifs à tirer la langue, mais en ayant un regard inquiétant.

    Au delà de la sinophobie

    Parce que la chinophobie permet de s’amuser sur Twitter et de se croire comme un vrai patriote, même si le freluquet 2.0 va se dépêcher de voter En Marche ou les Républications ou encore RN au prochain scrutin. Mais à mesure que les jours passent et que la Chine a décidé de se la jouer, Macho Quarto, en mettant un cadenas sur tout le pays, alors des yeux inquiets et le vrai questionnement arrive au bout des lèvres. Mais est-ce que j’aurais mon produit à temps ?

    Parce que c’est bien de s’affoler pour la fin du monde. Mais qui va fabriquer mes téléphones Xiaomi, Huawei, Apple, mes disques durs SSD, mes processeurs, mes cartes mères, mes cartes graphiques, mes boitiers PC, mon boitier d’alimentation, mes chemises, mes mini-jupes, mes chaussures, mes montres pour faire que je porte une Patek Philippe, mes ustensiles de cuisine, mes pièces pour auto, moto, ma trottinette électrique… et tous les produits qui sont actuellement dans ma maison.

    L’atelier des lutins

    Parce que ce n’est pas le premier coronavirus qu’on se prend sur la gueule. SARS et MERS nous ont déjà rendu visite, mais ils ont tué ces connards de coréens, donc, on s’en fout. Mais petit monde occidentalisé, il ne faut pas toucher à vos précieux lutins, qui travaillent jour et nuit et qui se font gâcher leur seule putain de congé pendant toute l’année par une épidémie à la con. On fait sembler de les soutenir, mais toujours cette fameuse question revient : Mais au fait, on sait quand est-ce qu’ils reprennent le travail ? Oui, déjà 10 000 morts ? Mais en fait, quand est-ce qu’ils reprennent le travail ?

    Cela montre le vide abyssal des politiciens occidentaux qui nous promettent souveraineté par monts et merveilles. Ils nous disent que l’Europe est de plus en plus souveraine et que la preuve est les nombreuses usines qui s’installent dans le continent. Sauf qu’elles appartiennent à des chinois et que les matières premières viennent de Shenzhen. C’est ce type d’épidémie qui ne nous fait pas comprendre que le monde dépend de la Chine. Mais que si la Chine s’arrête de travailler, alors le monde s’arrête de tourner. Tous les principaux produits sont en rupture de stock, mais c’est bien pendant les pénuries qu’on fait les affaires les plus juteuses.

    Chaque année, la production et le chiffre d’affaires de nombreuses entreprises baissent de 20 à 30 % pendant janvier et février. Et on nous balançait des racontars que c’était la période de soudure, qu’on se remettait du gavage de la fin d’année. Mais non, c’est juste que cette baisse mondiale a une causalité parfaite avec le Nouvel An Chinois. Et si vous ajoutez une épidémie, alors disons que cela peut devenir la merde.

    Bientôt une pandémie ?

    On parle déjà de pandémie et personnellement, je m’en bat, mais royalement les couilles. Chaque année, la grippe tue 300 000 personnes et une personne très proche de moi en a fait partie. On pourrait réduire ces morts à 150 000 avec le vaccin de la grippe qui protège à 50 %. Toutes sortes de folies et bêtises sont racontés sur cette nouvelle épidémie, mais le nombre est insignifiant, comparé à des maladies saisonnières qui nous frappent et qui emportent nos chers comme un fétu de paille dans une bourrasque.

    Et les crétins se préoccupent d’une putain de maladie à des milliers de kilomètres avec quelques cas ici et là. Au passage, on voit clairement la différence entre la démocratie française et la tyrannie chinoise. Dès que les premiers chinois ont été malades, la Chine construit immédiatement un hôpital. Agnès Buzyn, quand elle voit des malades, elle ferme directement les hopitaux et lessivent leur fond. Ahh ! Cette démocratie que la Chine vous envie !

    Juste pour faire peur, on compte environ 100 coronavirus connus, mais on estime qu’il y en aurait plus de 3 000 dans les chauve-souris… qu’on n’a pas encore découvert. Cela signifie qu’un seul de ces joyeux lurons parmi 2 999 autres joyeux lurons est capable de mettre le monde à genoux. Je suis certain qu’on va bien rigoler dans les prochaines années. Si cette merde devient pandémique, alors l’humanité a les ressources pour la décapiter comme toutes les autres qui ont essayé de prendre notre place de mâle dominant. Le VIH a vraiment failli nous avoir. En tout cas, il a rendu fou certains d’entre nous, puisqu’on avait pris l’habitude de lapider les gays parce que tout le monde sait que le VIH préfère les gays.

    On se battra, on aura un traitement, surtout depuis que les précieux occidentaux sont touchés. N’oubliez jamais qu’on a un candidat vaccin contre l’Ebola est apparu 3 mois après qu’un américain ait attrapé cette saloperie alors qu’elle a tué des dizaines de milliers de personnes en Afrique dans l’indifférence générale. Moi je suis peiné par une chose dans cette histoire, l’entreprise de bière Corona doit vraiment passer un sale quart d’heure quand elle regarde actuellement son chiffre d’affaires.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur web depuis 2009 et webmestre depuis 2011. Je suis également un blogueur dans la vulgarisation scientifique et la culture.

    Je m'intéresse à tous les sujets comme la politique, la culture, la géopolitique, l'économie ou la technologie. Toute information permettant d'éclairer mon esprit et donc, le vôtre, dans un monde obscur et à la dérive. Je suis l'auteur de deux livres "Le Basilic de Roko" et "Le Déclin".

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