Cart’in et consorts, Amazon à Madagascar


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  • Des services comme Cart’in permettent d’acheter sur Amazon et d’autres sites marchands internationales et ils se chargent de tout le processus.


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    Lancé en grande pompe avec une bonne campagne de communication, Cart’In est un service qui vous permet d’acheter sur Amazon et vous faire livrer à Madagascar. Le service se présente sous la forme d’une extension Chrome, vous allez sur Amazon.fr, vous faites vos achats et au moment de payer, le panier Cart’In va s’afficher et vous pouvez payer en ariary et le service calcule automatiquement les frais de livraison et de dédouanement.

    Cart’In affiche 8 euros par kilo pour la livraison, mais c’est surtout le dédouanement qui est le plus chiant. Car ayant déjà fait des achats sur Aliexpress, le plus difficile est lorsque le produit arrive ici. Parce que vous allez le chercher avec le récépissé jaune pisse et là, la douane va vous jauger des pieds à la tête et c’est ce jugement qui va déterminer le pourcentage que vous allez payer. Le taux officiel est de 49 %, donc, oui les achats en ligne reviennent cher.

    Mais Cart’In prend en charge ce processus et vous livre aussi à domicile (gratuite sur Tana) de ce que j’ai pu lire sur leur site. Il faudra tester quand on aura de l’argent pour pouvoir acheter sur Amazon et ce n’est pas demain la veille vu le pouvoir d’achat actuel de la population. Mais il y a plein de services qui ont poppé sur Facebook qui sont similaires. Ce sont des intermédiaires qui comblent le gap pour les achats en ligne à l’international.

    Par exemple, SMBC sur Facebook, vous permet d’acheter sur Amazon, mais également sur Aliexpress et d’autres sites. Sauf que l’adresse en France est disponible sur abonnement mensuel (autour de 75 000 ariary) ce qui est très cher puisque généralement dans ce type de service, les adresses sont gratuites et le service prend une commission sur les achats. Dans la même optique, vous avez aussi Shop and Ship qui vous propose des adresses de livraison dans plusieurs pays dans le monde, mais leur délai de livraison sont hardcores !

    Et dire que si l’Etat malgache se bougeait le cul avec la Poste et les douanes, il pourrait récupérer tout ce pactole. Car si ces services existent, cela signifie qu’il y a une demande de ces achats internationaux. Une poste performante avec des services en ligne et de la livraison à domicile et un dédouanement qui n’est pas un coupe-gorge à chaque fois et c’est autant de pépètes qui entreraient dans les caisses de l’Etat.

    C’est aussi une mauvaise nouvelle pour les produits locaux. Car même sans ces services, Amazon livre directement à Madagascar avec un cout de la livraison entre 24 et 29 euros, sans doute par kilo. Mais vous paierez la même somme pour une simple paire de chaussures. Il y à peine quelques années, Amazon ne livrait pas à Madagascar à part ses livres et ses DVDs, aujourd’hui il a diversifié son offre. Evidemment, si vous fournissez une adresse à Madagascar, le catalogue d’Amazon ne sera pas complet, car il sera filtré en fonction de votre adresse de livraison, mais c’est mieux que rien.

    Mais Amazon, à chaque fois, qu’il a mis la main sur un pays, a détruit toute la production locale. Il vaut mieux promouvoir l’industrie et l’artisanat local ainsi que les sites e-commerce locaux pour avoir un circuit économique vertueux où l’argent reste ici. Je ne vois rien de sain dans un malgache qui enrichirait Jeff Bezos ! Mais après, c’est mon coté réac qui parle et je suis toujours content que les services s’améliorent dans ce domaine. De l’autre coté, vous avez des cartes Visa d’Orange et de Mvola, connecté à votre compte mobile money qui vous permettent de payer en ligne sur ces sites marchands et donc, on peut dire que la boucle est bouclé. Il suffit maintenant de trouver l’argent pour satisfaire toute notre envie consumériste.

    Madagascar : Entre crises perpétuelles et espoirs sans lendemain

    Si dans les cartes postales, Madagascar possède une image idyllique, faisant baver les occidentaux qui respirent de la brique à longueur de journée, la réalité est toute autre. Pauvreté, misère, famine, corruption, népotisme, autant de mots qui sont coupables des maux malgaches.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur web depuis 2009 et webmestre depuis 2011. Je suis également un blogueur dans la vulgarisation scientifique et la culture.

    Je m'intéresse à tous les sujets comme la politique, la culture, la géopolitique, l'économie ou la technologie. Toute information permettant d'éclairer mon esprit et donc, le vôtre, dans un monde obscur et à la dérive. Je suis l'auteur de deux livres "Le Basilic de Roko" et "Le Déclin".

    Pour me contacter personnellement :

    1 réponse

    1. SMBC dit :

      Chez SMBC, chaque adresse est attribuée de manière personnelle, facilitant ainsi l’identification rapide des colis et éliminant le besoin de les ouvrir pour vérification.

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