Rajoelina et sa ville de pauvres


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    Rajoelina, dans sa tournée pour distribuer quelques machins, afin de faire croire qu’il s’occupe des pauvres, a décidé par un flash divin, qu’il allait construire une ville pour les pauvres. Intéressant, non mais sérieux, s’il a besoin de faire une tournée pour comprendre que la population vit dans une pauvreté extrême depuis des décennies, on se dit qu’il vit dans une bulle en acier trempé, c’est sûr que les diners mondains, les voyages en première classe et les minaudages à l’international, ne vous font pas comprendre que 90 % de la population est en train de crever et que le reste est asphyxié.

    Bon, on avait aussi Tanamasoandro, la ville pour les expats par les expats qui semble au point mort et lui-même, il l’a reconnu que ce serait une ville pour les riches, c’est pour ça qu’il faut aussi une ville pour les pauvres. Rajoelina est tellement dans sa lancée qu’il ne se rend pas compte de l’absurdité qu’il dit, car cela sous-entend un système d’appartheid où les riches auront la belle vie et les pauvres, on leur donnera quelques touffes d’herbes pour bouffer.

    Et juste, améliorer le dépotoir actuel qu’est devenu Antananarivo, décapiter la corruption et les magouilles, qui créent la pauvreté et cesser de faire confiance aux occidentaux qui n’ont jamais fait autre chose que de ruiner ce pays, ce n’est pas au programme ?

    Il ajoute qu’il construira cette ville avec l’aide des américains. Mouhahahaha ! Si les américains ont de l’argent pour construire des villes, eh bien, qu’ils construisent les leurs vu que c’est devenu chez eux. Des camés zombies qui vous égorgent à la moindre occasion, des SDF partout à cause des migrants et un pays en ruines, bel exemple. Rajoelina n’est même pas investi officiellement qu’il reprend ses sales habitudes d’annonces grandiloquentes sans aucun effet derrière.

    Je n’ai toujours pas oublié l’année dernière quand il avait sorti son projet de safari en important des lions et des girafes pour faire plaisir aux touristes riches sans oublier le tourisme médical. La majorité des malgaches se trainent avec des maladies chroniques lourdes (moi-même, j’ai un glaucome que je ne peux pas traiter faute de moyens), mais on va faire venir des expats plein aux as avec un système de santé totalement privé, pendant que le système de santé publique est un désastre. C’est simple, dans les hopitaux malgaches, on y va pour mourir plus qu’autre chose (là encore, c’est du vécu).

    Proposer du safari à 400 km de l’Afrique… Non mais, heureusement que le ridicule ne tue pas.

    Madagascar : Entre crises perpétuelles et espoirs sans lendemain

    Si dans les cartes postales, Madagascar possède une image idyllique, faisant baver les occidentaux qui respirent de la brique à longueur de journée, la réalité est toute autre. Pauvreté, misère, famine, corruption, népotisme, autant de mots qui sont coupables des maux malgaches.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur web depuis 2009 et webmestre depuis 2011. Je suis également un blogueur dans la vulgarisation scientifique et la culture.

    Je m'intéresse à tous les sujets comme la politique, la culture, la géopolitique, l'économie ou la technologie. Toute information permettant d'éclairer mon esprit et donc, le vôtre, dans un monde obscur et à la dérive. Je suis l'auteur de deux livres "Le Basilic de Roko" et "Le Déclin".

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