Les vacances de rêve pour certains


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    C’est toujours dépressif de redevenir accroc à Facebook, car on y voit certains mener une vie de rêve et on se pose la question sur comment ils font. Pour ces vacances, on a eu plein de nouvelles où les gens allaient dans des villes très chères et dépensaient une fortune. Ainsi, Nosy-Be a été très prisé, mais c’est la ville la plus chère du pays puisque ce sont des tarifs européens. Ensuite, on gratte sous la surface et on s’aperçoit que ce sont beaucoup de femmes qui espèrent mettre le grappin sur un vazaha afin de sortir de la merde.

    Vous avez également une partie de la bourgeoisie malgache qui est blindé de fric. Ainsi, j’ai vu une femme détailler son budget de vacances et elle arrivait à 7 millions d’ariary. Je veux dire, c’est plus que mon salaire annuel ! Comment expliquer qu’une petite minorité de malgache deviennent soudainement des milliardaires tandis que l’écrasante majorité crève la dalle ? Mes vacances à moi ont été surtout des nuits d’angoisse sur comment je vais payer mon loyer et mes dettes où je vis d’expédients et de bouts de ficelle qui sont coupés à toutes les extrémités.

    Même si on sait qu’on est dans un pays très pauvre et donc, très paupérisé puisqu’une grande partie de la richesse est captée par une minorité, quelles sont les magouilles les plus populaires ? Parce que ces trois dernières années, il n’y a pas vraiment eu d’affaires sur lesquelles s’enrichir. Et ensuite, tu comprends que cela vient de deux choses. La première est qu’une partie de cette bourgeoisie est surtout connecté à l’étranger et donc, ce sont des “malagasy vahiny”, des malgaches de peau et de nom, mais dont la mentalité et le mépris envers le pays est celui d’expats puisqu’ils y souvent associés.

    L’autre source de cette richesse soudaine est le covid avec une aide évaluée à 1 milliard de dollars qui a été dépensé à tort et travers. Vous avez une petite minorité, proche du pouvoir, qui s’est engraissé comme des porcs et comme ce virus imaginaire a disparu, alors là, on sort le pognon pour en profiter. C’est aussi la faute des institutions internationales qui ont donné sans aucune vérification. Parce qu’on avait eu le même phénomène après 2009.

    Une petite minorité de cliques qui s’étaient enrichis grassement grâce au trafic de bois précieux avec le même Rajoelina au gouvernement. Rien ne change sous le soleil malgache ! Mais cela donne une image complètement faussée, car les étrangers s’imaginent que Madagascar est un pays qui se développe alors que c’est la preuve au contraire d’une pauvreté comme on a rarement vue. Je veux dire, vous avez des entreprises à Dubai qui viennent à Madagascar pour proposer des appartements dans leurs pays, qui coutent 200 000 dollars ! Qui peut acheter des trucs pareils ?

    Les mecs ne viendraient pas s’il n’y avait pas de clients potentiels. Madagascar est aujourd’hui gouverné par une oligarchie, combiné à une bourgeoisie qui s’accouple avec les pires raclures étrangères et en se connectant aussi avec la grande criminalité, qu’on appelle le Lumpenprolétariat. Un phénomène qu’on voit en France et c’est normal qu’on le voit ici parce que ce sont les mêmes !

    Madagascar : Entre crises perpétuelles et espoirs sans lendemain

    Si dans les cartes postales, Madagascar possède une image idyllique, faisant baver les occidentaux qui respirent de la brique à longueur de journée, la réalité est toute autre. Pauvreté, misère, famine, corruption, népotisme, autant de mots qui sont coupables des maux malgaches.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur web depuis 2009 et webmestre depuis 2011. Je suis également un blogueur dans la vulgarisation scientifique et la culture.

    Je m'intéresse à tous les sujets comme la politique, la culture, la géopolitique, l'économie ou la technologie. Toute information permettant d'éclairer mon esprit et donc, le vôtre, dans un monde obscur et à la dérive. Je suis l'auteur de deux livres "Le Basilic de Roko" et "Le Déclin".

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