L’arrivée du câble 2Africa à Madagascar


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    Le cable 2Africa est considéré comme le plus grand cable optique au monde et il est arrivé à Madagascar avec une connexion qui s’est faite à Majunga. C’est Telma, comme d’habitude, qui a remporté la mise avec un partenariat avec Vodafone. L’impact de ce cable sur la connexion se fera ressentir à partir du 4e trimestre 2023.

    Telma fait ce qu’il veut avec la fibre optique, car il a le monopole du filaire. Les prix restent encore très chers pour la majorité de la population et surtout, malgré de grandes promesses, Telma propose une fibre optique avec forfait à la donnée. Je pensais que cette pratique était uniquement possible aux USA où les opérateurs Telco sont de vrais rapaces, mais on se rend compte que cela fait des émules dans l’Océan Indien.

    Le but même d’une fibre optique est d’avoir une connexion illimitée à haut débit. Si on n’a pas l’illimité, alors ça n’a aucun intérêt. Donc, l’abonnement vous prend à la gorge pendant 24 mois et le prix est de 149 000 ariary pour 300 Go par mois, vous avez aussi 249 000 ariary pour 900 Go par mois.

    L’internet du futur est gourmand en donnée, streaming, téléchargement, IA, vidéo, 300 Go, ça part très vite. Et le prix est encore affolant. Si on prend l’exemple de la France, l’abonnement mensuel de la fibre optique tourne autour de 30 euros par mois. Avec un revenu minimum estimé à 1350 euros net par mois, cela signifie que la fibre optique  en France représente 2 % du revenu mensuel.

    A Madagascar, le salaire minimum est de 217 000 ariary et si on prend uniquement la fibre optique la moins chère, cela représente 68 % du revenu minimum mensuel en sachant qu’une large part de la population n’a même pas le salaire minimum. Et pour le forfait à 900 Go, il est de 114 % par rapport au revenu minimum ! De quoi mettre des baffes à certains quand ils disent qu’ils ont l’offre la moins chère. Cela signifie que 98 % de la population ne pourra jamais profiter du haut débit dans le secteur professionnel.

    Madagascar : Entre crises perpétuelles et espoirs sans lendemain

    Si dans les cartes postales, Madagascar possède une image idyllique, faisant baver les occidentaux qui respirent de la brique à longueur de journée, la réalité est toute autre. Pauvreté, misère, famine, corruption, népotisme, autant de mots qui sont coupables des maux malgaches.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur web depuis 2009 et webmestre depuis 2011. Je suis également un blogueur dans la vulgarisation scientifique et la culture.

    Je m'intéresse à tous les sujets comme la politique, la culture, la géopolitique, l'économie ou la technologie. Toute information permettant d'éclairer mon esprit et donc, le vôtre, dans un monde obscur et à la dérive. Je suis l'auteur de deux livres "Le Basilic de Roko" et "Le Déclin".

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