Microsoft Flight Simulator 2020, trop cher pour être vrai


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    Microsoft Flight Simulator 2020, dont la sortie est prévue pour le 18 aout 2020, sera le jeu le plus abouti de sa génération. Mais trop cher pour la majorité.
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    Microsoft Flight Simulator 2020 produit des sentiments étranges chez les afficionados de simulateurs de vol. “Exceptionnel”, “Démesuré”, “Du jamais vu” et on pourrait croire que ce sont des termes marketing habituels pour n’importe quel jeu qui sort, avec une presse spécialisée dont l’indépendance est dans les abysses. Mais ce n’est pas qu’ils ont tort, mais ils sont encore loin de la vérité.

    Microsoft Flight Simulator 2020, la référence pour les 10 prochaines années

    Chaque Flight Simulator a apporté son lot de nouveautés, même si la dernière sortie en 2006 avec Flight Simulator X et Microsoft Flight avait laissé les gens sur leurs faims. Avec Microsoft Flight Simulator 2020, Microsoft et le studio bordelais Asobo mettent leurs couilles sur la table en proposant un jeu qui fait un bond technologique de 5 à 7 ans… par rapport à 2020.

    C’est à dire que ses concurrents directs comme X-Plane ou un Digital Combat Simulator World (DCS) devront cravacher quasiment jusqu’à 2027 ou même 2030 pour arriver à la semelle technologique de Microsoft Flight Simulator 2020.

    Photogrammétrie et images par satellite

    Microsoft Flight Simulator 2020, dont la sortie est prévue pour le 18 aout 2020, sera le jeu le plus abouti de sa génération. Mais trop cher pour la majorité.

    Les nuages, les lumières du soleil, celles des bâtiments éclairés dans la nuit, le trafic routier, les arbres, tout est retranscrit à la perfection. Microsoft Flight Simulator 2020, c’est l’entièreté de notre belle planète simulée à un niveau de détails qui n’a jamais été atteint et qui risque d’être LE jeu des simulateurs pour la prochaine décennie. On estime que sur Terre, il existe 3000 milliards d’arbres, dans Microsoft Flight Simulator 2020, 2000 milliards d’arbres ont été modélisés.

    Mais Microsoft Flight Simulator 2020 atteint des niveaux démentiels de réalisme avec deux nouveaux piliers de ce jeu. La première est l’utilisation de la photogrammétrie qui consiste à modéliser des objets selon des dizaines de point de vue différent. Les plus grandes villes du monde comme Paris, New-York, Los Angeles ont été modélisés entièrement avec la photogrammétrie.

    Au delà du rêve

    La majorité des objets que vous verrez depuis votre cockpit sont volumétriques. C’est à dire que les nuages sont de vrais nuages et vous pouvez plonger dedans. L’échelle est de 5 centimètres par pixel, ce qui vous donne une idée de l’immersion possible. Le second pilier est une fulgurance géniale. Car la photogrammétrie est très bien pour modéliser les principales villes, mais qu’en est-il du reste ?

    Microsoft et Asobo ont utilisé des images satellites de Bing pour avoir une cartographie aussi détaillée que possible. Ensuite, ils ont créé un algorithme d’apprentissage automatique (Machine Learning) pour créer des maisons et des bâtiments en 3D à l’aide de ces images. Et le résultat est bluffant, car la plupart des bâtiments sont aussi réalistes que possible. Et ils sont aussi volumétriques, car vous pouvez vous écraser dedans (pour la plupart).

    Microsoft Flight Simulator 2020 est trop cher pour la majorité d’entre nous

    Microsoft Flight Simulator 2020, dont la sortie est prévue pour le 18 aout 2020, sera le jeu le plus abouti de sa génération. Mais trop cher pour la majorité.

    Les Flight Simulator ont toujours été des fosses de performance. Il fallait toujours l’ordinateur le plus puissant pour pouvoir y jouer convenablement. Et disons que Microsoft Flight Simulator 2020 pousse le bouchon jusqu’au débordement puisqu’il ne suffira pas d’un “PC gamer”, mais il faudra le PC qui est 10 fois au dessus. C’est pourquoi, malgré le fait que de nombreux testeurs sont sur Microsoft Flight Simulator 2020 depuis 6 mois en phase alpa et bêta depuis quelques semaines, il est interdire de monter du Gameplay en temps réel.

    On peut capturer des parties et les diffuser sur Youtube, mais il est interdire d’en faire des Live par exemple. Car si les tests se généralisent, alors on verrait immédiatement que ce jeu est un gouffre absolu de performances.

    Pour faire tourner Microsoft Flight Simulator 2020, Microsoft recommande une configuration minimale un processeur Core i5, 8 Go de RAM et une carte graphique de type Nvidia GTX 770 ou une Radeon RX 570. Si vous y croyez, alors vous êtes désespérant, car le jeu ne pourra même pas se lancer dans cette configuration. En configuration recommandée, on a toujours un Core i5 ou un Ryzen 5 1500X, 16 Go de RAM et une GTX 970 ou Radeon RX 590.

    Mais dans les vidéos et les explications des testeurs, la configuration proche de la réalité sera un Core i9, 32 Go de RAM et une Nvidia 2080. Ce qui fait un PC autour de 3 000 à 4 000 euros. De plus, il vous faudra ajouter une bande passante de type fibre optique pour pouvoir jouer sur toutes les cartes. On peut jouer hors ligne, mais à vos 4000 balles, vous devrez ajouter un ou deux disques durs avec quelques téraoctets en rab. Ce ne sera pas de trop.

    Microsoft Flight Simulator 2020, le nouveau Crysis ?

    Quand il est sorti en 2007, Crysis a époustouflé le monde entier par ses effets spéciaux et son réalisme. Et on n’achetait pas Crysis pour jouer au FPS, mais pour dire que “mon PC est suffisant pour faire tourner Crysis”. C’est un jeu qui est devenu un Benchmark pour déterminer la puissance d’un processeur et d’une carte graphique. Et Microsoft Flight Simulator 2020 est bien parti pour être le Benchmark ultime pour les 10 prochaines années dans tous les domaines.

    La configuration avec un processeur Core i9, 32 Go de RAM et une Nvidia 2080 seront suffisants pour faire tourner Microsoft Flight Simulator 2020 dans les détails les plus ultras en 1440 pixels. A ce niveau de démesure, vous avez entre 20 et 30 FPS quand vous survolez les villes les plus complexes, mais aussi les plus sublimes. N’espérez pas du 60 FPS, c’est juste impossible. Et ce qui encore plus intéressant est quand vous baissez la résolution ou le niveau de détails, les FPS n’augmentent pas tant que ça.

    Cela signifie que le Gameplay et tous les autres calculs vont toujours bouffer autant de ressources, même si vous jouez en basse résolution. Toutefois, la stabilité de Microsoft Flight Simulator 2020 est exemplaire, car quand on dit 20 ou 30 FPS, le jeu reste fluide dans la majeure partie des cas.

    Et 4 000 euros de plus avec la réalité virtuelle

    Le Microsoft Flight Simulator 2020 qui sortira le 18 aout 2020 est davantage proche d’une bêta en phase finale. Mais il y aura des lacunes dans le Gameplay qui arrivera dans les mois qui suivent. Et évidemment, Microsoft a annoncé la réalité virtuelle pour ce jeu, notamment le support du casque Reverb G2 par HP qui proposera une résolution de 2160 x 2160. Et vu que c’est un casque surpuissant, il faudra encore monter la configuration PC alors que de base, c’est déjà effarant.

    On ignore si Microsoft Flight Simulator 2020 sera mieux sur les AMD Ryzen qui jouent sur le multi-coeur. Car les latences et les ralentissements de ce jeu sont souvent provoqués par le Bottleneck des processeurs Intel qui sont encore à utiliser un processus de gravure en 10 ou 12 nanomètres. Cela pourrait être intéressant si Ryzen pourrait nous proposer de meilleures performances.

    Mais quoi qu’il en soit, Microsoft Flight Simulator 2020 est un jeu pour les gens très riches, des gens capables de débourser autour de 4 000 à 6 000 euros pour un PC qui frise l’indécence dans ses performances, mais pour un tel simulateur de vols, les vrais passionnés dépenseront sans compter, car Flight Simulator 2020 réalise le rêve d’enfance de beaucoup d’entre nous quand ils répondaient “qu’ils voulaient être pilote quand ils seraient grands”.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur web depuis 2009 et webmestre depuis 2011. Je suis également un blogueur dans la vulgarisation scientifique et la culture.

    Je m'intéresse à tous les sujets comme la politique, la culture, la géopolitique, l'économie ou la technologie. Toute information permettant d'éclairer mon esprit et donc, le vôtre, dans un monde obscur et à la dérive. Je suis l'auteur de deux livres "Le Basilic de Roko" et "Le Déclin".

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