Madagascar et Covid-19 : C’est reparti pour un tour


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  • De nouvelles restrictions avec l’arrivée du variant Sud-africain du Covid-19 à Madagascar. Mais ce ne sera pas suffisant, car seule une prise en charge précoce est efficace.


    De nouvelles restrictions avec l'arrivée du variant Sud-africain du Covid-19 à Madagascar. Mais ce ne sera pas suffisant, car seule une prise en charge précoce est efficace.
    Positions des mutations identifiées dans le nouveau variant Sud-Africain montrées en rouge sur la structure de la protéine de pointe SARS-CoV-2 (PDB: 7a94). Le domaine N-terminal et le domaine de liaison au récepteur de la pointe sont représentés respectivement dans les tons de bleu et de vert. La partie restante de la protéine de pointe et du récepteur ACE2 humain sont respectivement en gris et en noir - Crédit : Godzik lab, UC Riverside.
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    A partir du 5 avril 2021, Madagascar rentre de nouveau dans l’Etat d’urgence sanitaire pour une durée de 15 jours. Il n’y a pas de confinement pour le moment, mais des restrictions. Un couvre-feu de 21 heures à 4 heures du matin, des rassemblements limités à 100 personnes et le bouclage des principales régions touchées avec Analamanga, Sava et Antsiranana.

    Le nombre de cas a augmenté, mais ce n’est pas non plus une hécatombe. On est passé de 30 cas en moyenne à 250 à 300 cas par jour. On va dire que 10 fois plus, mais 300 cas par jour sur une population de 25 millions reste gérable. Le gouvernement malgache, comme de nombreux pays occidentaux, utilise les mêmes méthodes que l’année dernière et malheureusement, ça n’a jamais marché.

    Vu comme c’est parti, le pic de l’épidémie est encore à venir en sachant qu’une flambée dure environ 4 semaines. Donc, le nombre de cas va augmenter ainsi que le nombre de morts. Mais le confinement n’a jamais marché et il ne marchera pas. On a également des doutes sérieux sur les masques chirurgicaux.

    Et je ne vois pas l’intérêt du couvre-feu, pourquoi le virus circulerait-il plus rapidement et contaminerait plus de personnes pendant la nuit ? Ce n’est pas un virus qui ne fonctionne que 12 heures par jour à ce que je sache. On pourrait l’expliquer par les boites de nuit et les bars, mais cela ne justifie pas le couvre-feu.

    En juillet 2020, Madagascar a eu son pic de la première épidémie avec un confinement strict pendant deux semaines et cela n’a pas eu d’effet notable sur la diminution des cas. Les épidémies ont leur volonté propre, elles vont avoir leur courbe en cloche. Elles vont apparaitre et disparaitre sans que l’être humain puisse avoir un effet notable.

    Ce qu’on peut faire, en revanche, est limiter les dégats, notamment les formes graves et les morts. Et il n’y a qu’une seule solution, les tests massifs avec la bonne interprétation des résultats et la prise en charge précoce de la maladie. C’est l’unique moyen de le faire. Madagascar a promu le CVO+ à base d’artémisine, de Ravintsara et de magnésium, mais on a aussi d’autres traitements comme l’hydroxychloroquine, l’azythromicine ainsi que l’ivermectine.

    Cette dernière donne des résultats remarquables que ce soit pour traiter les patients et à titre préventif. On ignore quel est le protocole de traitement privilégié par les médecins et les hopitaux malgaches, car justement, on évite de donner le nom des médicaments pour que les gens les utilisent en masse avec le risque de surdose. L’ivermectine n’est pas chère et ses effets indésirables sont minimes.

    Ce variant Sud-Africain est plus virulent et plus mortel et les symptômes sont aussi légèrement différents. En plus des maux de tête, de la fièvre intense, des douleurs ainsi que de la fatigue générale, on a de la diarrhée et même des vomissements dans certains cas. Ce variant sud-africain est arrivé à Madagascar en début de mars 2021 via des comoriens clandestins qui sont venus l’île Mohéli dans l’archipel des Comores.

    Et là, une question se pose, quel est l’intérêt de fermer les frontières avec l’extérieur depuis un an si c’est pour se faire avoir par une immigration clandestine qui, non seulement, n’est pas la bienvenue, mais nous apporte un variant du Covid qui est bien plus dangereux et qui plonge toute la population dans la merde ?

    Le président a aussi annoncé que Madagascar faisait désormais partie du programme Covax et le gouvernement avait choisi deux vaccins contre le covid. Il n’a pas précisé lesquels et ce vaccin ne serait pas obligatoire et que la priorité serait de vacciner le personnel médical, les forces de l’ordre et les personnes âgées. Toutefois, c’est étrange, car on ignore si les vaccins actuels fonctionnent contre ce variant sud-africain.

    Ce variant comme le variant anglais montre des mutations importantes dans la protéine Spike qui est la principale cible des vaccins comme celui d’Astrazeneca ou Pfizer. Et de nombreuses études montrent que le variant sud-africain affaiblit la réponse immunitaire et donc, les vaccins en conséquence.

    De nouvelles restrictions avec l'arrivée du variant Sud-africain du Covid-19 à Madagascar. Mais ce ne sera pas suffisant, car seule une prise en charge précoce est efficace.

    Positions des mutations identifi̩es dans le nouveau variant Sud-Africain montr̩es en rouge sur la structure de la prot̩ine de pointe SARS-CoV-2 (PDB: 7a94). Le domaine N-terminal et le domaine de liaison au r̩cepteur de la pointe sont repr̩sent̩s respectivement dans les tons de bleu et de vert. La partie restante de la prot̩ine de pointe et du r̩cepteur ACE2 humain sont respectivement en gris et en noir РCr̩dit : Godzik lab, UC Riverside.

    On peut aussi penser que le refus de Madagascar d’avoir voulu vacciner sa population, a entrainé des pressions internationales, notamment vis à vis des aides internationales. Mais quel que soit le vaccin choisi, il faudra le considérer comme un abonnement. Les virus mutent, c’est leur nature et donc, il y aura forcément de nouveaux variants qui continueront d’apparaitre. Et par conséquent, il faudra constamment adapter les vaccins pour intégrer les variants.

    Et donc, vous devrez vous faire vacciner tous les 3 mois si vous voulez être protégé contre tous les variants. C’est la même chose avec la grippe, car chaque année, on doit se faire vacciner et les coronavirus mutent plus rapidement que le virus de la grippe. C’est un engrenage infini où vous passerez votre temps à vous vacciner. De plus, ce sont de nouveaux vaccins et Covax, pour le moment, promeut à mort le vaccin AstraZeneca qui pose des problèmes de thrombose.

    En sachant qu’on voit les effets secondaires d’un vaccin qu’au bout de 18 à 24 mois et à ce moment là, il sera trop tard. N’oublions pas non plus que les fabricants de vaccin ont obtenu l’immunité totale contre de possibles effets secondaires, car ce sont les gouvernements qui les ont poussé à développer des vaccins à l’arrache. En cas de gros problèmes, les victimes en seront réduit à poursuivre les Etats qui ont endossé cette responsabilité.

    La folie et le délire autour du coronavirus est que tout le monde cherche une solution magique. On cherche un seul truc qui ferait disparaitre tous les problèmes et on pourrait revivre comme avant. Les baguettes magiques n’existent que dans les contes de fée. Pour combattre une maladie, le soin doit être la priorité et la prise en charge précoce.

    Des traitements comme l’ivermectine, la chloroquine, l’azythromicine ou l’artémisine sont efficaces pour atténuer les symptomes et réduire la transmission. On doit tous les utiliser. Madagascar ne doit pas tomber dans la folie occidentale, qui enrichit surtout Big Pharma, avec des stratégies qui ont provoqués 100 fois plus de mort qu’ici. Vu comment la situation évolue, il est évident que le confinement est la prochaine étape, mais cela ne marchera pas. Et cela détruira encore plus l’économie, économie qui n’a pas encore redémarré depuis les deux confinements de 2020.

    Le covid-19 fait désormais partie de nos vies et il faut vivre avec, en limitant simplement les dégats. Oui, il y a des morts, mais d’autres maladies provoquent encore plus de décès. L’acceptation de la mort est le signe d’une société saine et on ne doit jamais oublier une chose, la médecine, c’est 100 % de défaite. A force de vivre dans la peur sanitaire, on oublie de vivre normalement, alors autant en finir tout de suite.

    Cela explique l’explosion des suicides dans le monde. C’est un appel au gouvernement malgache, ne détruisez pas le pays à cause d’un virus.

    Madagascar : Entre crises perpétuelles et espoirs sans lendemain

    Si dans les cartes postales, Madagascar possède une image idyllique, faisant baver les occidentaux qui respirent de la brique à longueur de journée, la réalité est toute autre. Pauvreté, misère, famine, corruption, népotisme, autant de mots qui sont coupables des maux malgaches.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur web depuis 2009 et webmestre depuis 2011. Je suis également un blogueur dans la vulgarisation scientifique et la culture.

    Je m'intéresse à tous les sujets comme la politique, la culture, la géopolitique, l'économie ou la technologie. Toute information permettant d'éclairer mon esprit et donc, le vôtre, dans un monde obscur et à la dérive. Je suis l'auteur de deux livres "Le Basilic de Roko" et "Le Déclin".

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