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L’aumone plutôt que le développement

Andry Rajoelina adore se donner en spectacle. Après chaque catastrophe, on le voit se précipiter, en train d’être filmé pour donner des repas aux pauvres. Et même si c’est toujours bien de le faire, ce n’est pas le rôle du chef de l’Etat que de faire l’aumone. Son rôle est de développer pour que ces gens n’aient plus à demander l’aumone.

Cela fait partie de la panoplie du personnage qui est le misérabilisme. Son orientation protestante l’incite à calmer les maux plutôt que les résoudre. Le protestantisme est le fait d’être seul face à Dieu. Que si on a réussit dans la vie, c’est grâce à Dieu et que c’est si on a échoué, c’est qu’on a péché. Ce type de réthorique provoque du misérabilisme où on va se mettre en scène en donnant l’impression de faire quelque chose.

Est-ce qu’on voit Vladimir Poutine en train d’être filmé quand il nourrit les gens, est-ce qu’on voit Xi Jinping en train de le faire ? Ce n’est pas digne d’un chef d’Etat moderne qui doit donner l’exemple en développant le pays et l’Etat peut distribuer de la nourriture, mais c’est un peu malsain de se mettre en scène.

Madagascar : Entre crises perpétuelles et espoirs sans lendemain

Si dans les cartes postales, Madagascar possède une image idyllique, faisant baver les occidentaux qui respirent de la brique à longueur de journée, la réalité est toute autre. Pauvreté, misère, famine, corruption, népotisme, autant de mots qui sont coupables des maux malgaches.

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