Les candidats à l’élection présidentielle de Madagascar 2018


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  • 36 ! Il y a 36 candidats pour l’élection présidentielle de Madagascar 2018. Parmi ces 36, on a tous les anciens chefs d’Etat qui briguent le mandat. Andry Rajoelina alias le DJ, Marc Ravalomanana alias le Laitier et Didier Ratsiraka alias l’Increvable.


    Découvrez les noms des 36 candidats à l'élection présidentielle de Madagascar 2018. Tous les anciens chefs d'Etat sont de retour comme le Dernier des Mohicans.
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    Sommaire

    Décidément, Madagascar est un pays vraiment étrange. Vous avez une faune et une flore tout à fait unique au monde. Et on peut dire que cette biodiversité se reflète aussi dans la classe politique. Pour ceux qui ne connaissent pas la situation politique dans le pays, imaginez que ce soit un mélange de Game of Thrones et de Kaamelott. Et comme le disait un dialogue de Kaamelott, vous êtes ici chez les salopards ! On retourne sa veste plusieurs fois par jour, on joue les hypocrites à longueur de journée et on fait des fausses promesses qu’on ne tiendra jamais bien entendu. Ci-dessous, la liste des 36 candidats à l’élection présidentielle de 2018 qui se tiendra le 7 novembre 2018.

    Liste des candidats de l’élection de Madagascar en 2018

    Sous chaque nom, on a une description du candidat. Et comme il n’y a que quelques noms connus, les autres vont passer à la trappe. Tout le monde sait que cela va se jouer entre les plus gros et ceux qui ont les poches très remplies. Si vous représentez un des candidats et que vous avez des informations sur lui, alors n’hésitez pas à le dire dans les commentaires ou à me contacter. Je les rajouterais à sa description. Une bonne partie des informations provient du site election-madagascar.net qui propose des fiches détaillées sur chaque candidat.

    Andry Nirina RAJOELINA (Tanora malaGasy Vonona (TGV))

    Andry Rajoelina alias le DJ. Le garçon a une mauvaise dent. C’est vrai quoi ! Il a organisé un Coup d’Etat en 2009, expulsé le président de l’époque, Marc Ravalomanana. Il a régné pendant environ 4 ans. Et ensuite, quand il pouvait accéder légitimement au pouvoir avec une association politique, l’un de ses poulains, Hery Rakotoarimananarajaonarimampianina, l’a poignardé dans le dos.

    Je vous le disais, ici, c’est Kaamelott. Pourtant, Je n’ai aucune sympathie pour Andry Rajoelina. Il a plongé le pays dans une crise économique et politique il y a 10 ans et maintenant, il veut remettre le couvert. Et surtout, on sent le candidat coaché à mort par les équipes de Com. C’est le Macron malgache et ce n’est pas un compliment. Et le signe qui ne trompe pas, en janvier 2018, Andry Rajoelina avait lancé un truc appelé Initiative Emergence Madagascar et il l’a fait à Paris. C’est ballot. Il a eu plusieurs années pour améliorer le pays et on attend toujours les résultats. Pourtant, Andry Rajoelina est l’un des favoris de cette élection. La France est en déclin depuis des décennies. Elle ne peut plus aider qui que ce soit et il faut se tourner vers les nouvelles puissances qui régneront sur le monde d’ici quelques décennies. La France est devenue un pays de moyenne impuissance.

    Jean RAVELONARIVO (Antokom-BAhoaka (ABA))

    Ancien premier ministre de 2015 à 2016. C’est un militaire, général de brigade aérienne. Malgré son passage éclair au pouvoir, il est assez populaire à Antananarivo. Les axes de son programme sont la lutte contre la corruption et la protection des richesses du pays.

    André Christian Dieu Donné MAILHOL (GFFM)

    J’aime bien Mailhol. Il nous dit que Dieu l’a destiné pour gouverner le pays. Il est à la tête d’une église évangélique appelé L’Eglise Apocalypse (ça ne s’invente pas). Il fait souvent l’objet de moqueries. Mais Mailhol fait partie du mouvement des évangélistes américains, ultra-radicaux. Ces nouvelles églises ont poussé comme des champignons à Madagascar. Et on ne doit pas les sous-estimer.

    Fanirisoa ERNAIVO ZAMA (PATRAM)

    La présidente de la SMM (Syndicat des magistrats de Madagascar). Il y a peu de choses sur son programme. Elle utilise surtout l’argument qu’il faut qu’une femme puisse présider le pays pour changer. Le SMM a quand même tenu tête plusieurs fois au pouvoir pour dénoncer la corruption qui gangrène le pays.

    Rolland JULES ETIENNE (MAdagasikara FIvoarana (MAFI))

    C’est un médecin et il est le neveu de l’ancien premier ministre Francisque Ravony. Ses axes de programme sont l’insécurité et l’énergie. Mais les mesures qu’il propose sont plus des souhaits plutôt que des choses concrètes. Quand on dirige un pays, il ne faut pas des mesures ciblées pour quelques domaines, mais une vision globale.

    Zafimahaleo RASOLOFONDRAOSOLO (Manajary Vahoaka)

    De son surnom Dama, c’est un chanteur du groupe Mahaleo. Ce groupe est connu à l’international. Mahaleo est connu pour ses chansons qui décrivent les réalités du pays, notamment la pauvreté. Mais son programme manque cruellement d’une vision d’ensemble. Il veut simplement améliorer le pays (comme tous les candidats). Mais il a un axe particulier sur l’éducation.

    Andrianiaina Paul (RABARY MIASA)

    Ancien ministre de l’Education national sous la présidence de Hery Rakotoarimananarajaonarimampianina. Son programme est simplement une refondation du pays. Donc, c’est très vague et surtout, son propre président est un de ses adversaires. En avril 2017, Paul Rabary avait fermé plusieurs écoles coraniques pour éviter un islam fondamentaliste. C’était une petite action, mais on peut le remercier d’avoir eu le courage de le faire.

    Saraha RABEHARISOA (Liberal Démocrate (PLD))

    Saraha Rabeharisoa est la candidate des écologistes. Elle est connu pour les courses à la présidence. Elle avait obtenu environ 4 % dans les élections de 2013. Son parti politique et son programme tourne autour de la promotion des femmes et de l’écologie. Malheureusement, sa visibilité politique est constamment remise en question avec ses alliances politiques à droite ou à gauche. Toutefois, elle fait lentement, mais surement son chemin dans le paysage politique.

    Solo Norbert RANDRIAMORASATA (UDCMA-KMTP)

    Très peu d’informations sur lui. C’est l’un des doyens des candidats. Il a été membre du Conseil Supérieur de la Révolution (CSR) pendant la deuxième république. Il est également président du Club des journalistes doyens et il est politologue de formation. Son programme politique manque de substance puisqu’il change d’axes à chaque fois.

    Jean-Jacques Jedidia RATSIETISON (Fahefa-Mividy no Ilain’ny Malagasy (FMI-MA))

    Économiste de formation, il plaide surtout pour l’augmentation du pouvoir d’achat. Toutefois, Jean Jacques Ratsietison veut s’attaquer à un très gros morceau qui est de supprimer le marché interbancaire de devises (le MID). Il est également favorable à un taux de change fixe. Ses idées sont intéressantes et dans son palmarès, il a été conseiller économique du regretté Pr Zafy Albert, l’un des rares présidents démocratiques dans l’histoire du pays.

    Jean Omer BERIZIKY (ANTSIKA MADAGASIKARA)

    Ancien premier ministre de 2011 à 2014. On le connait surtout pour son rôle dans la transition de Rajoelina. Il a également un bon programme, notamment la mise en place d’une Assemblée constituante. Adepte de la décentralisation, il veut améliorer le secteur médical et de l’éducation. Mais ça manque encore de mesures concrètes.

    Richard Razafy RAKOTOFIRINGA (SJIAM)

    Totalement inconnu sur le plan politique, c’est un candidat assez indépendant. Il est ancien pilote et il a été consultant pour la FAO. On ne connait rien de son programme. En fait, on se demande ce qu’il fait dans cette liste. Ou que sa stratégie de communication est à revoir.

    Mamy Richard RADILOFE (Roso ho amin’ny Demokrasia Sosialy (RDS))

    Avocat de formation, il veut améliorer le pays via la bonne gouvernance et l’économie verte et bleue. Il a quand même un programme assez détaillé. La mise en place d’un dialogue public-population au niveau local pour les lois qui doivent être voté. C’est similaire au référendum d’initiative populaire dans certains pays. Il veut aussi maintenir l’inflation à 4,5 % et il veut augmenter les impots dans une certaine mesure.

    Hery Martial RAKOTOARIMANANARAJAONARIMAMPIANINA (HVM)

    Président à sa propre succession. Hery Rakotoarimananarajaonarimampianina avait déjoué tous les pronostics lors de la précédente élection en 2013. On peut dire ce qu’on veut, mais sa présidence est marqué par la stabilité. Toutefois, il y a de nombreux points négatifs. Le problème est que de nombreux présidents se contentent d’obtenir l’approbation des instances internationales alors que c’est le peuple qu’il faut regarder. L’insécurité progresse, l’inflation aussi.

    Mais Hery Rakotoarimananarajaonarimampianina a réussi à tenir malgré de nombreuses attaques à son encontre. Même si son bilan n’est pas catastrophique, il aura fort à faire. La dernière fois, il était dans le sillon du DJ. Cette fois, il est tout seul. De plus, il y a d’autres candidats beaucoup plus emblématiques en face de lui.

    Marie Eliana Pascaline Manasy BEZAZA (Social Démoctrate de Madagascar (PSD))

    Elle a été directrive de l’Office du Tourisme de la région Boeny. Encore une adepte de la décentralisation. Promotion également du féministe et des structures locales pour une meilleure efficacité.

    Marc RAVALOMANANA (TIAKO I MADAGASIKARA (TIM))

    Marc Ravalomanana est le président qui a été victime du Coup d’Etat par Andry Rajoelina en 2009. Son bilan à cette époque est très positif, mais comme Hery, il avait laissé stagner le peuple ce qui crée un terreau favorable pour une révolte populaire. Révolte qui a été ensuite instrumentalisé par la France et des opérateurs de la Grande Ile. Marc Ravalomana était en exil pendant plusieurs années. Et maintenant, il est de retour. Il est l’un des favoris à l’élection. Mais il est derrière Andry Rajoelina qui semble séduire tout le monde par son “dynamisme'”.

    Serge Jovial IMBEH (Antoky ny FIvoaran’ny MAlagasy (AFIMA))

    Financier de formation, il veut axer le développement sur les emprunts pour booster l’emploi pour les jeunes. Il semble assez déterminé et ses axes de programme ne sont pas simplement des voeux pieux. Il peut être intéressant, mais il est trop jeune pour rivaliser avec les ténors actuels de la politique. Comme tout financier qui se respecte, il est adepte de l’exonération des entreprises pour qu’elles investissent dans le pays. Il a donné une interview où il explique sa vision des choses.

    Erick Francis RAJAONARY (MAlagasy MIray sy MIfankatia (MA.MI.MI))

    Très peu d’informations sur lui. Il est le président de l’entreprise Guanomad. Il est proche du mouvement de la Francophonie. Il est très axé sur entrepreneuriat et il a gagné plusieurs prix dans ce domaine. On le surnomme Batman à cause de son entreprise Guanomad…

    José Michel ANDRIANOELISON (ARO-RIAKA)

    Ancien ministre pendant la deuxième république. Vu son programme, il est très axé sur la sécurité. Sanction lourde pour les crimes de corruption et renforcement des forces de l’ordre dans la lutte contre l’insécurité. Il veut également réformer le domaine foncier pour éviter l’accaparement des terres.

    Lalaoarisoa Marcellin ANDRIANTSEHENO (TAFAJIABY)

    Professeur de neurologie et chercheur. Ca doit l’un des rares scientifiques dans la liste. Son programme reste assez vague, mais il est évident que vu sa formation, sa politique se concentre sur l’hygiène et l’amélioration du domaine médical.

    Iarovana Rolland RATSIRAKA (Malagasy Tonga Saina (MTS))

    Madagascar doit être l’un des seuls pays où 2 membres de la famille veulent devenir président. Rolland Ratsiraka. Il est le neveu de Didier Ratsiraka. Rolland Ratsiraka est une bête politique comme on  les aime. Il retourne souvent sa veste, mais il est toujours présent. On peut penser que c’est grâce à lui que le nom de Ratsiraka a survécu aux années 2000. Il a été ministre à plusieurs reprises. Et non, il n’est pas dans le même parti politique que son tonton. Il axe son programme sur l’emploi et la sécurité. Il veut mettre des caméras dans les rues et la prison. Il a également de bonnes idées pour le logement, car il veut en créer avec des loyers modérés. Quand on vous propose des appartements avec des prix en euros, alors on peut dire que les prix du logement ne veulent plus rien dire à Madagascar. On ignore les chances de Rolland, mais on peut parier qu’il veut sonner son cor une fois de plus.

    Joseph Martin RANDRIAMAMPIONONA (Refondation Totale de Madagascar (RTM))

    Alors le profil Joseph Randriamampionona est vraiment hallucinant. Pour ceux qui habite à Tana, c’est le monsieur qui a lancé le magasin Discount Store Saturne, spécialisé dans les équipements de sonorisation. Notre Joseph est vraiment le portrait typique du Self Made Man. Il a été chauffeur de taxi (oui, monsieur, ici on ne fait pas de discrimination), chauffeur de transport national. Avec ces petits boulots, il a lancé plusieurs entreprises et finalement, il s’est lancé en politique. En 2013, il a quand même obtenu 2 % des suffrages ce qui n’est pas mal du tout. Il possède aussi la chaine de télévision TNTV.

    Bruno RABARIHOELA (FAhazavan’I MAdagasikara (FAIMA))

    Musicien, chanteur, évangéliste et même chercheur, Bruno Rabarihoela fait absolument tout. Très religieux, son programme annonce la couleur : Consolidation des bases de la démocratie sous l’auspice divine. Pour un peu, il risque d’entendre des voix. Mais il reste populaire auprès d’une partie de la population avec sa carrière en tant que chanteur et ses poèmes. Concernant son programme, beaucoup de promesses vagues, mais il veut améliorer le domaine foncier et l’accès à la propriété.

    Benjamin RADAVIDSON ANDRIAMPARANY (F.F.F)

    Plusieurs fois ministre de l’économie, mais également de la recherche scientifique. Benjamin Radavidson possède plusieurs diplomes, en sciences comptables, en finances et en affaires et il a été gouverneur de Madagascar auprès du FMI. Son programme est similaire aux autres. Partisan de la décentralisation, il veut donner plus de pouvoir aux régions pour qu’elles puissent se développer par leurs propres moyens.

    Stephan NARISON (Antoko Gasy Miara Mandroso (AGMM))

    Notre second scientifique dans la liste. Stephan Narison est physicien de renommée internationale. Il a notamment travaillé au CERN dans les années 1980. Son programme se concentre sur l’Etat de droit, la lutte contre la corruption et il ne semble pas avoir de clivage politique. Il est prêt à travailler avec tout le monde du moment que ça fait avancer les choses.

    Roseline Emma RASOLOVOAHANGY (Ezaka Mampandroso Antsika (EMA))

    Présidente de la société Petromad. Elle s’est déjà présenté pour les élections de 2013. Elle prône surtout la protection de l’environnement ce qui est contradictoire quand on dirige une société pétrolière. Très peu d’informations sur son programme. On sent qu’elle axe sa communication sur l’international. C’est dommage, car c’est le peuple malgache qui doit l’élire, pas des pays anglo-saxons…

    Haingo RASOLOFONJOA (Avotra ho an’ny firenena)

    C’est le numéro 1, enfin sur le bulletin de vote. Adepte du libéralisme et de l’éducation citoyenne, il n’y a quasiment aucune information sur son programme.

    Orlando ROBIMANANA (Madagasikara Vina sy Fanantenana)

    Ancien directeur général du Trésor, Orlando Robimanana estime que le principal problème du pays est la corruption. Il a écrit un livre appelé Madagascar une Vision, un Espoir où il propose des mesures concrètes pour éradiquer ce fléau. Mais la corruption est une hydre à plusieurs têtes, c’est tellement ancré dans la société qu’il faut une refonte complète de la mentalité pour en venir à bout. Son programme est assez détaillé et il veut que Madagascar devienne un pays émergent à l’horizon 2030. C’est quand même un sacré défi.

    Jean Max RAKOTOMAMONJY (Leader Fanilo)

    Président du parti politique Leader Fanilo. Ce dernier se présente à toutes les élections depuis plusieurs années. C’est un parti assez connu puisque c’est lui qui a initié le processus de décentralisation dans le pays. Il veut redonner sa force aux institutions pour qu’on ne puisse pas les manipuler dans tous les sens.

    Jean Louis ZAFIVAO (Gasy Mifankatia)

    Il est souvent présent sur les plateaux de la TV Plus qu’autre chose. Son programme se concentre sur l’autonomie des régions. Il veut également installer des centrales thermiques à charbon dans toutes les provinces. Il est assez à droite avec des valeurs comme l’identité nationale… Une expression qu’il faut utiliser avec prudence.

    Falimampionona RASOLONJATOVO (Fitambolagnela)

    Je n’ai trouvé aucune information sur ce monsieur. Il possède une société de gestion à Toulouse. Mais nada sur son programme. Encore un qui est sorti d’un chapeau des équipes de com. Les mecs, quand vous vous présentez à la présidence, proposez au moins une fiche de présentation.

    Randriamanantsoa TABERA (Kintana)

    Ancien ministre de la Fonction publique pendant le régime de Transition. Son programme est quasi inexistant. Mais monsieur Tabera a fait l’objet de moqueries sur Facebook sur son nom. Décidément, on a de tout parmi ces candidats.

    Arlette RAMAROSON (Vondrona tia tanindrazana ho an’ny fanorenana an’i Madagasikara)

    Arlette Ramaroson a été juge national pendant 25 ans et juge international pendant 15 ans. Elle aussi travaillé au Ministère de la justice de 1998-2000 et elle a été professeure à l’université de Toronto. Elle est surtout connu pour demander la restitution des îles Eparses à Madagascar, qui sont actuellement revendiquées par la France. Les îles Eparses sont un faux problème. Ce n’est qu’un bout de terre et les richesses en dessous sont encore inexploitables pour le moment. Assez souverainiste, Arlette Ramaroson plaide pour la suppression du sénat, la restitution des terres aux paysans (donc une réforme agraire avec les conséquences que cela implique).

    Olivier Jocelyn MAHAFALY (SOLONANDRASANA Orimbaton’i Madagasikara)

    Ancien premier ministre. Sa vision globale est Ne plus tourner la page il faut changer de livre. Il plaide pour une meilleure liberté d’expression, la protection sociale et celle de l’environnement. Encore des annonces vagues sans des mesures concrètes.

    Ny Rado RAFALIMANANA​ (Fomba)

    Entrepreneur, Ny Rado Rafalimanana a crée la société Axius Holding Madagascar et l’ONG Fanahy no Maha olona. Il mise sur la population des jeunes, pour contribuer à dynamiser le pays. Il avait déjà tenté de se présenter en 2013. Il veut transformer Madagascar en pays émergent. Proposer une structure de bas en haut (aller des Fokontany plutôt que l’inverse). Et il veut aussi créer de nouvelles villes.

    Didier Ignace RATSIRAKA​ (AREMA)

    Didier Ratsiraka alias l’Increvable. J’ignore comment il a pu être autorisé à se présenter. Il a 82 ans, il a été président à 2 reprises. Près de 20 ans au pouvoir. Didier Ratsiraka fait partie de ces dirigeants qu’on n’en fait plus. Il a résisté à toutes les tempêtes. Toutefois, il a peu de chances de le remporter. Il est vraiment trop vieux et on peut penser que la bataille va se jouer entre Hery, Rajoelina ou Ravalomanana.

    Il faut de tout pour faire Madagascar

    On peut penser ce qu’on veut de cette liste, mais il y en a pour tous les gouts. On a des anciens présidents, des anciens ministres, des écologistes, des femmes, des Seniors et même des chauffeurs de taxi. Dans de nombreux pays, l’accès à la course suprême est verrouillée, mais dans le coin, tout le monde peut se présenter s’il possède les appuis qu’il faut.

    Mais le manque de programme clair est abyssal.  La plupart des candidats se contentent de voeux pieux. De plus, je remarque également que la souveraineté, l’identité, le patriotisme reviennent souvent dans la bouche de tous les candidats. Cela montre un malaise général de la population. Il est évident que de nombreux de ces 36 vont passer à la trappe ou qu’ils vont avoir quelques pourcentages pour avoir une légitimité politique. Le fauteuil sera disputé entre Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina et Hery Rakotoarimananarajaonarimampianina.

    Madagascar : Entre crises perpétuelles et espoirs sans lendemain

    Si dans les cartes postales, Madagascar possède une image idyllique, faisant baver les occidentaux qui respirent de la brique à longueur de journée, la réalité est toute autre. Pauvreté, misère, famine, corruption, népotisme, autant de mots qui sont coupables des maux malgaches.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur web depuis 2009 et webmestre depuis 2011. Je suis également un blogueur dans la vulgarisation scientifique et la culture.

    Je m'intéresse à tous les sujets comme la politique, la culture, la géopolitique, l'économie ou la technologie. Toute information permettant d'éclairer mon esprit et donc, le vôtre, dans un monde obscur et à la dérive. Je suis l'auteur de deux livres "Le Basilic de Roko" et "Le Déclin".

    Pour me contacter personnellement :

    1 réponse

    1. IANDO SOANAFINDRA dit :

      Il manque des informations sur les autres candidats même en deux ou trois mots.

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