Killjoys ou le féminisme spatial
Killjoys est une série de science-fiction de très classique, mais tente d’amener du progressisme avec du féminisme à tous les niveaux.

Sommaire
Les premiers épisodes de Killjoys sont assez intéressants, mais on tombe rapidement dans la monotonie. Sortie en 2015, la série en est à sa cinquième saison. Si l’intrigue est intéressant, les personnages le sont moins avec une espèce de laisser-aller sur le fond et la forme. Et Killjoys amène du politiquement correct à tous les niveaux, notamment avec un féminisme mainstream qu’on ne voit que dans les pays anglo-saxon.
L’histoire de Killjoys
Killjoys est un terme donné à des mercenaires qui officient dans un système planétaire appelé le Quad. C’est une organisation indépendante qui réalisent des missions de toutes sortes allant de la chasse aux fugitifs en passant par l’assassinat si c’est nécessaire. Le Quad est déchiré dans des luttes politiques par des familles nobles qu’on appelle les 9. Killjoys se concentre sur Dutch, John, and D’avin qui sont les principaux personnages de l’intrigue. Ce sont des Killjoys, mais dont les ramifications vont beaucoup plus loin que le simple scénario de mercenaires.
Et il y a déjà un mauvais point dans la série est que c’est compliqué de manière très inutile. Un artifice qu’on retrouve énormément ces derniers temps. La complexité n’implique pas la richesse d’un scénario. Ici, on a peu d’éléments, mais qui sont étendus à l’extrême pour donner une impression de richesse qui n’en est pas une. On a l’histoire entre John et D’avin, celle de Dutch avec son mentor, les différentes romances qui ressemblent à une relation dans un bordel au bord de la route, etc.
Chaque élément n’est pas assez travaillé, même si empaqueté dans un ensemble, cela tient la route. Les deux premières saisons tentent d’être dynamiques et honnêtement, l’histoire aurait pu être intéressante si elle n’est pas aussi bordélique. En créant énormément de ramifications, on n’arrive pas à s’attacher à certains personnages.
Le plasma vert
Dans ce scénario, il y a toute une partie lié au plasma, une susbtance qui transforme les hommes en quelques chose d’autre. Au RAC, les Killjoys ont un grade et plus le grade est elevé, et plus, ils peuvent accéder à des missions dangereuses et bien payées.
Cela va de 1 à 5, mais une légende raconte qu’il y a un grade 6 où les gens sont littéralement immortels. Nos larrons découvriront que ce grade 6 existe bel et bien et que le mentor de Dutch en est un. Et ce plasma est un moyen pour une autre race de conquérir le Quad. Vous ne comprenez ? C’est fait pour !
Le féminisme de Killjoys
En tant que conservateur et assez critique envers le progressisme sans frontière, j’ai un biais qui me font voir des messages politiques un peu partout. Et comme toutes les séries tentent d’être ultra politiquement correct, on ne peut pas passer à coté. Et dans Killjoys, cela commence dès la seconde saison.
Une série féministe se caractérise par le fait que tous les principaux personnages sont des femmes. Dutch est interprété par l’actrice Hannah John-Kamen, bien basanée comme il faut et d’origine britannique. On a également Sarah Power qui interprète Illenore Pawter Seyah Simms et qui a un rôle important dans la romance avec John.
Combo progressiste
Mayko Nguyen, d’origine asiat et qui va jouer le rôle d’une garce dans Delle Seyah Kendry. Le rôle des mecs est bien présent, mais il est secondaire. Une noire, une Asiat, une blanche, combo gagnant dans la machine à sous progressiste, mes cocos ! Ils ne servent que de faire-valoir aux rôles féminins principaux. Et cela peut marcher si les actrices sont bonnes, mais là , on est dans du passable en faisant des sauts quantiques dans la médiocrité.
Le rôle de Dutch est le plus emblématique, car il montre l’idéal du féminisme anglo-saxon. C’est un féminisme de confrontation où elle se bat constamment. Elle hurle constamment et rabaisse constamment ses partenaires masculins. Pendant 5 minutes, on trouve cela amusant, mais ensuite, on se rend compte que c’est juste une grognasse blackounette qui essait de compenser un manque de talent évident.
Quand vous regardez une actrice comme Amanda Tapping qui est connu pour ses rôles dans Star Gate ou Sanctuary, elle n’a pas besoin de se comporter comme une garce. Quand elle entre dans une pièce, tout la monde la respecte d’office. On a également la légende Kathy Bates qui, pour moi, incarne ce qu’il y a de plus beau dans les rôles féminins. Allez voir son rôle dans Dolores Claibone ou American Horror Story. C’est juste magistral.
Les modifiés
A partir de la 3e saison, le progressisme va monter d’un cran avec quelques épisodes consacrés aux modifiés. Ce sont des gens qui ont des implants cybernétiques et certains comment à les détester. Mais la détestation est réciproque, car les modifiés considèrent les autres comme des “basiques”.
De là à fait un parallèle avec le mâle hétéro blanc, il n’y a qu’un pays. Killjoys essait d’intégrer les combats progressistes dans une fresque de science-fiction. Mais la pauvreté du scénario, la médiocrité abyssale des acteurs et une trame narrative complètement alcoolique fait que cela va dans le mur.
Considérer que Killjoys est une bonne série de science-fiction revient à dire que Macron est le président des pauvres. Il peut parler de pauvre, mais il a toujours un sourire méprisant sur ses lèvres et une haine absolue dans sa tête. La même chose avec Killjoys qui nous parle de science-fiction, mais on a le sourire méprisant du progressisme et un féminisme plus que mortifère dans sa tête.
Pourtant, c’est une bonne série, car j’ai pu supporter 2 saisons et demi. Après, cela devenait barbant. Si un vieux réac comme moi a pu apprécier la série, je suis certain qu’elle plaira aux cheveux bleus.