Constantine : City of Demons, un véritable petit bijou
Constantine : City of Demons prouve que DC, au moins sur l’animation, maitrise parfaitement son sujet. Une bonne approche de la mythologie Constantine.

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Constantine : City of Demons est à la base une série qui a été diffusé comme un film comprenant 2 épisodes. Quand on le regarde, ils ont fait en sorte qu’il s’agisse d’un film d’animation à part entière. Et quand on l’a vu, on se dit que décidément, DC Animations a une longueur d’avance, en termes de maitrise, sur les oeuvres cinématographiques.
Constantine : City of Demons, un film d’animation basée sur une série
Dans le grand public, on connait ce personnage par le film Constantine avec Keanu Reeves en 2005. Même si les fans ont crié à l’imposture, le film réussit quand même à retranscrire le personnage. Constantine : City of Demons est dans une autre approche. Toutefois, on n’est pas totalement perdu. Au début, on nous raconte l’origine de John Constantine.
Un chanteur, passionné par les arts occultes, qui fait une gaffe monstrueuse en fricotant avec les démons et qui devient un espèce détective raté. Une loque humaine sous le ciel étoilé. Constantine : City of Demons raconte l’histoire de John Constantine et de Chas Chandler, son meilleur ami. Se connaissant depuis l’enfance, Chas a fait partie du groupe de musique de Constantine. Et plusieurs années plus tard, Chas demande l’aide de John pour sauver sa fille, Triche.
Le scénario de Constantine : City of Demons
Pour comprendre Constantine : City of Demons, il faut aussi raconter la merde provoquée par Constantine alors qu’il était chanteur et sa relation avec Chas. A cette époque, Constantine avait un mentor, un sorcier puissant qui faisait des expériences avec sa propre fille, Astra. Pour le battre, Constantine va invoquer un démon, Nergal, mais ce dernier va échapper au contrôle de John et le tout va se transformer un bain de sang.
Le démon va envoyer Astra en enfer et John sera totalement brisé. Enfermé dans un asile, il deviendra une loque humaine où Chas vient lui demander son aide pour sa fille quelques années plus tard. Le scénario de Constantine : City of Demons se passe à Los Angeles. Au fil de l’enquête, Constantine découvre que l’âme de Triche est capturé par un démon dans cette ville.
Il va retrouver ce dernier pour découvrir finalement que c’était Nergal depuis le début. Nergal avait utilisé la fille pour attirer Constantine pour qu’il l’aide à exterminer ses autres concurrents démons. Oui, parce que Nergal a ouvert une petite filiale de l’enfer à Los Angeles, car on le sait, c’est une ville pourrie avec des millions de personnes, prêtes à vendre leur âme au diable pour quelques secondes de célébrités.
Un fin amèrement délicieuse
Péripéties après péripéties, Constantine va tuer les démons concurrents et il tuera même Nergal à la fin. Mais le prix à payer est immense, car il a fallu que Chas sacrifie tout son amour pour sa fille et sa femme pour faire exploser le démon.
Le résultat est que Chas était prêt à tout pour sauver sa fille, l’a fait, mais sa famille a totalement perdu son souvenir. C’est comme s’il n’avait jamais existé pour eux. Et la même chose avec Constantine, son ami d’enfance, qu’il oubliera aussi. C’est une fin de merde, mais c’est digne de Constantine : City of Demons. Comme le film est composé d’épisodes d’une série à la base, il y a certaines scènes qui sont un peu longues.
Mais l’ensemble respire la maitrise et on a un scénario assez dense, contairement aux urnes vides d’un Marvel. La qualité de l’animation est plus que correcte et c’est assez gore dans certaines scènes. Je l’avais déjà dit pour Suicide Squad : Hell to Pay, DC possède une qualité démesurée sur l’animation. S’il pouvait seulement mettre 10 % de cette qualité dans ses films, alors on aura des oeuvres magistrales.
Mais la peur du sang, du polémique et du politiquement correct nous donne des films bien trop lisses. En revanche, DC peut se lâcher dans l’animation. Et ça peut donner de véritables pépites comme Constantine : City of Demons. Constantine est un personnage vraiment à part dans l’univers habituel des Comics. Mais j’adore ce type de personnage, torturé à l’extrême et que même après une victoire lumineuse, on a l’impression qu’il a tout perdu.