Madagascar : les tribulations de l’huile lourde de Tsimororo

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    Houssen Moshinaly
    Maître des clés

    C’est une blague ? On a une réserve de 1,7 milliards de barils d’huile lourde à Tsimiroro et il n’y a pas de routes pour les transporter. Et alors que la Jirama devrait favoriser un combustible local, il le boude quand il en a en grande quantité. Les infrastructures routières sont le seul pilier essentiel pour un bon développement. Vous pouvez avoir beaucoup de ressources, mais sans routes, elles vont pourrir sur place.

    (Agence Ecofin) – Madagascar Oil, le principal producteur d’huile lourde sur la Grande île, a annoncé la semaine écoulée que le maintien de la suspension de production d’huile lourde, depuis plus d’un an, est lié aux difficultés de transport et au manque de débouchés, rapporte le site local d’information L’Actualité.

    Madagascar Oil qui produisait son pétrole à Tsimiroro, détenait 180 000 barils en stock avant la suspension de ses activités.

    « Nos produits sont toujours en attente de commercialisation et le blocage ne vient pas de notre compagnie. Mis à part le stockage, certaines conditions devront également être remplies, pour ne citer que l’état piteux des infrastructures routières qui rend difficile, voire impossible, l’acheminement des produits. Nous devons également assurer la continuité de notre production en ayant des acheteurs. Certes, la Jirama a manifesté son intérêt, mais nous sommes toujours en phase de négociation », a déclaré la compagnie, selon des propos rapportés par notre source.

    Initialement, la société avait décidé de satisfaire la demande interne en énergie avec son produit. Elle a multiplié les efforts pour devenir une fournisseuse de premier plan pour les centrales électriques du pays.

    Si la Jirama, la société publique de production et de distribution d’électricité, s’approvisionne en partie chez Madagascar Oil, l’offre et la demande sont telles qu’elle s’est fixé pour mission d’acquérir auprès de la Jirama plus de parts de marché et se tourner également vers les autres acteurs du secteur.

    En avril 2017, Madagascar Oil a soumissionné à l’appel d’offres lancé par la Jirama pour approvisionner en huile lourde l’ensemble de ses groupes de production d’énergie thermique.

    Peu avant, en septembre 2016, elle était entrée en contact avec l’Américain Symbion Power qui opère la centrale de Mandroseza.  La firme américaine avait alors réussi à produire de l’énergie en continu, sur plus de 18 heures, avec l’huile lourde de Madagacar Oil. Par la suite, Zelda Weitz, la responsable en charge des opérations de Symbion, a indiqué que la société envisage de faire de nouveaux investissements, en vue de s’approvisionner en pétrole chez Tsimiroro. Mais depuis, plus aucune mise à jour de ce dossier n’a été faite.

    Pourtant, les experts estiment que l’huile lourde de Tsimiroro est plus compétitive que les carburants importés, compte tenu de sa faible teneur en soufre évaluée à 0,3% et du faible taux de cendre qui minimise la génération de fumée.

    Face à ces difficultés, Madagascar Oil envisage désormais de commercialiser son huile lourde sur le marché extérieur. Dans la région australe de l’Afrique, par exemple, la demande énergétique est importante et pourrait constituer une opportunité en or. Mais tant que le problème de l’accessibilité des routes persistera, Madagascar Oil ne sera pas au bout de ses peines.

    Pour rappel, à Tsmiroro, le potentiel est de 1,7 milliard de barils.

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