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Houssen Moshinaly, le il y a 4 années et 9 mois.
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- 24 juin 2018 à 9 h 45 min #13587
Houssen Moshinaly
Maître des clésOn dit souvent que la religion est en train de baisser. C’est normal, les anciennes traditions sont appelés à être remplacés par de nouvelles, mais cela ne signifie pas que les croyances ont baissé. Au contrairement, on a une augmentation colossale des croyances basés sur le New Age et l’Appel à la nature et l’alimentation en est un bon exemple. Que ce soit sur des mouvements comme le véganisme, l’agriculture bio, le végétalisme, la religion comme alimentation est un pilier central de ces croyances. Et l’expression qui revient souvent dans la bouche de ces pratiquants est :
Mon corps est un temple
Une expression extrêmement intéressante qui prend racine au fondamentalisme le plus absolu de la religion. Car que ce soit dans une religion monothétisme ou animiste ou encore dans les croyances avant le néolithique, la pureté est un concept qui est systématique. Si le corps est un temple, alors il doit être purifié.
Signifiant qu’on doit le protéger contre toutes les saletés, il faut protéger son corps contre les pesticides, les herbicides ou les OGM, qui sont des fabrications maléfique de l’homme qui est fondamentalement mauvais, car il nie sa relation avec la nature qui l’entoure.
Ce qui est stupide dans 100 % des cas, car si les pratiquants de cette vision de l’alimentation, connaissaient le fonctionnement biologique et moléculaire de l’alimentation, alors il saurait que l’organisme s’en bat les couilles du type d’alimentation. Si manger une salade nous permettrait d’illuminer les esprits, alors cela fait bien longtemps que les lapins auraient construit des accélérateurs de particules. Dans l’organisme, l’alimentation est macéré, liquéfié, traité pour en extraire les nutriments, rien de plus, rien de moins.
Mais en adoptant les croyances de Steiner, qui est à l’origine du mouvement du bio, les pratiquants du véganisme, de la biodynamie font une croix de bois et de fer sur toutes les avancées colossales de la technologie humaine sur son alimentation. Nous sommes capables de nourrir des milliards de personnes grâce à la biotechnologie et aux produits sanitaires et renier ces avancées revient à nier la civilisation moderne dans son ensemble.
Dans un film sur le véganisme, dont chaque seconde peut faire saigner les yeux, on voit une dichotomie de l’homme et de la nature à un niveau stratosphérique. L’appel à l’émotion est maximisé avec les abattoirs et la cruauté animale d’un coté et les végans, montré dans un cadre de l’Eden. Et c’est ce qu’ils ne comprennent pas, que leur vision est celle de l’Eden qu’on voit dans la Bible, le Coran ou d’autres livres sacrés depuis la nuit des temps.
Plutôt que d’adopter la posture que l’Homme avant tout le reste, les pratiquants du bio, modérés ou non, tombent dans le piège du fondamentalisme, du sectarisme à la vitesse de la lumière et ils ont englués dans un trou noir idéologie et comme n’importe quel trou noir, il est impossible d’y échapper. J’ai vu une fois un Vegan, étendant sa logique malsaine aux fruits des arbres, estimant qu’il faut attendre que les fruits pourrissent et tombent de l’arbre pour les manger, une pratique bien antérieurs, sur le plan intellectuel, à ce que faisait les chasseurs-cueilleurs. Ce vegan ne se pose même pas la question sur la raison d’un fruit dans un arbre.
Plutôt que d’adopter une posture raisonnée, ils poussent extrême sur extrême, créant des situations absurdes d’un point de vue de la logique et par ce fait, ils prouvent qu’ils sont plus fondamentalistes que des gens qui cassent des statues, sous prétexte de l’idolatrie. Quelle drole d’époque !
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