Le gouvernement a annoncé qu’à partir de cette année, une carte d’identité nationale biométrique serait déployée. Ils n’ont pas donnée de timeline, mais ils ont reçu 140 millions de dollars de la Banque mondiale pour le faire. Le passeport et le permis malgache sont déjà biométriques, en fait, quelqu’un ayant le permis malgache peut conduire aux Etats-Unis sans aucun problème, car les identités bénéficient d’une reconnaissance croisée.
Toutefois, en termes de vie privée et de contrôle des données, cela pose un énorme problème si on le combine à l’identifiant unique que veut mettre en place le pays. Cela signifie que le gouvernement pourra tracer chaque citoyen de sa naissance à sa mort. En sachant que toutes les naissances à l’hopital Befalatanana sont déjà inscrites dans cet identifiant unique. Où sont stockés ces données sensibles et qui les gère ?
J’ai vu dans une interview de Global Times par l’ancienne ambassadrice de la Chine dans le pays qu’ils avaient aidé à construire un Data Center local. Ce qui est une bonne chose. Mais cet identifiant unique obsède Rajoelina depuis 2020 et à l’époque, le groupe Thalès était aussi intéressé. Le fait de mettre la main sur des données aussi sensibles par des officines étrangères devrait faire dresser les cheveux sur la tête de n’importe qui.
Le motif invoqué est la facilité et la transparence. Pourquoi pas ? Si on peut, par exemple, demander un passeport ou en ligne, payer ses impots ou toute autre formalité administrative. Mais pour ça, il faut avoir une confiance aveugle dans le gouvernement et ce n’est pas les bras cassés au pouvoir qui vont me donner cette confiance.
De plus, l’identifiant unique a été vigoureusement discuté au forum de Davos, le club des oligarques putréfiés. Cela fait des années qu’ils tentent de mettre un identifiant mondiale pour pucer toute la population. De toutes façons, il faudra y passer, car avec cette CIN biométique, les anciennes cartes ne fonctionneront plus.
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